Les sables bleus

Il s'agit initialement de poèmes à consonance autobiographique, bien qu'aucun nom, lieu ou date ne soient mentionnés, ils n'en restent pas moins suggérés et revêtent ainsi un caractère introspectif par lequel, chaque lecteur pourra librement s'identifier.

La couverture ainsi que les 5 pages des chapitres seront illustrées avec les magnifiques cyanotypes de l'artiste : Vanessa FENELON.🌿 

Le Projet

Commencé en mai 2022.
 

composé de 5 chapitres ponctués chacun par un épigramme
Les poèmes n'ont pas de titres.

S'en suivent après plus d'un an d'écriture, de multiples relectures, corrections, réécritures partielles voir complètes.

Avril 2024, le manuscrit est sur sa dernière phase de relecture.

Mai 2024, après une douzaine de relecture, il est prêt à être présenté à mon amie Vanessa FENELON, qui l'illustrera des ses magnifiques cyanotypes.

Juin 2024, le faire corriger et trouver une maison d'édition.

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LES SABLES BLEUS, est un recueil qui se veut introspectif, mais surtout, c'est une part de vie : "Mon enfance et adolescence en Bretagne."

C'est la région, qui à ce jour m'a le plus marqué, sans doute parce qu'une grande part de moi y a éclos.
C'est là que j'ai commencé à m'intéresser à l'art et qu'est né ce désir d'être un jour artiste peintre.
 
Mais bien avant cela, je relate à travers ces poèmes, le parcours torque, étriqué entre rêves, désillusions,  incompréhensions et regards, que mon extrême sensibilité ne pouvait alors déjouer pour avancer sereinement.


Chapitre I

OÙ L’ESPRIT SE DISSOUT

Je serai bien l’enfant abandonné sur la jetée partie à la haute mer, le petit valet suivant l’allée dont le front touche le ciel.
Arthur RIMBAUD
Les illuminations
« Enfance » 


 

Du bras de mer

Sous le vaste cours 

Des blandices astrales

Qui en toi

S’accumulent

 

Dans l’antichambre de l’esprit 

Où de vierges ondes

Buissonnières 

Offrent aux champs 

Des mots d’écume

Bordés de sables Bleus

 

Tu composes

Les plus beaux éclats 

De vérité

Noués aux fragrances 

Des choses

Des choses de l’âme

 

Au cœur des flots

Cette histoire

Ton histoire

Que l’on voudrait cueillir

En un bouquet de ciel 

Comme des vases d’eau

Dans un jardin azur
 

Et dans les yeux des autres 

Et dans le gris des cieux 

S’accrochent aux branches 

Les airs d’une incertaine frontière 

 

Qui flotte dans un murmure 

Où lentement respirent 

Les voix exilées qui s’endorment 

Au revers du ciel 

 

S’éveille alors un souffle 

Une respiration 

De chair 

Et de sang 

Aux méandres du cœur 

 

La fortune 

D’avoir du bleu 

Dans les yeux.


Chapitre II

DES SOIFS QUE L’ON NE DIT PAS

Le rêveur a trempé ses doigts dans le bleu. Son corps est désormais de sable.
Jean-Michel MAULPOIX
« Une histoire de bleu »




Sous des terres assoiffées

Bordent les racines 

D’un songe d’ailes 

Épris de long cours 

 

J’aurais voulu un ciel 

Que les vagues étreignent

Où se consument de ferveur

Tous les vœux des lendemains

 

Que de sel 

Les fleurs deviennent 
Suaves hélianthes

Au cœur des granits

 

De cette grêle fragrance

Qui dans la chair asémique 
Se dévoie

Naissent 
Un matin d'été
Une étincelle de l’aurore 


Se peut-il que parfois 

Les humbles regards 

Nourrissent les amers 

 

Inondent d’un même désir 

Tout ce qui semble 
Inaccessible 

Par leur cœur éclos 

D’une même lumière

Offerte à la mer.


Chapitre III

PARFUMS DE SEL

La source dit au gouffre amer :
« Je te donne, sans bruit ni gloire,
« Ce qui te manque, ô vaste mer !
« Une goutte d’eau qu’on peut boire. »
Victor HUGO
Les Contemplations
« En marche »

Encore des

Accords

 

Défilés 

Débordé 

 

Dévaler
Égaré

Drossé

Dérouté

Encore des

Mers glacées

 

Tourmentent

Raguent

 

Inlassablement 

Corps et âme 

 

Encordés.


Chapitre IV

LE BRUIT DE LA MER

Pourtant, chaque soir, dans mon cœur,
Cette sage et cette furie
Se rapprochent comme deux sœurs
Qui foulent la même prairie.

Comtesse de NOAILLES
Les forces éternelles
« Deux êtres luttent…»


 
Sur les lèvres d’une bouche vide 
Un mot couvre un autre mot 
 
Brise l’âme fendue 
D’une acide saveur 
 
Son ombre coiffée d’effroi 
Pour mieux marquer sa raideur 
 
L’arme brisée vacille
Sous les langues acerbes 
 
Oracle d’un été salé 
Sel qui mord 
 
Sel qui ronge 
Démange 
 
Les paumes 
Et la chair 
 
S’épuise 
Damné sur la grève 
 
Immobile 
 
Se brisent en larmes de verre 
Les lames torques sur le derv.


Chapitre V

ET MÈNENT ALORS…

Toute flamme est d’origine aquatique.
NOVALIS
« À la fin tout devient poésie » 






 

Dans un éclat de ciel
Au chevet des méandres 
En partance 

 

Goûter à l’or 

Aux fluences des mots 

Sur la rive vermeil  

 

À grandes brassées d’azur 

Offre à ton cœur un phare 

 

Il y a plus de réel dans un feu 

Que sous les fanges endormies 

 

En tout ce que tu portes 

Des milliers d’aubes jaillissent 

 

En fil de soie se tresse 

L’étoffe de leurs diaprures 

 

Qui embrasse les pas 

Déferle dans les veines 

Et Borde les yeux 

 

Au-delà des lumières du couchant.